Neuvaine

Edito du dimanche 19 novembre 2023

Soyez parfaits
comme votre Père céleste est parfait !

Mt 5,48

En ce mois de Novembre qui s’ouvre par la fête de la Toussaint et par la journée de prière pour les défunts, nous sommes peut-être, davantage soucieux du Ciel. En effet, les saints nous rappellent que l’Eglise est composée de ceux qui sont sur terre mais aussi de ceux qui sont déjà auprès du Seigneur. La lecture de l’Apocalypse, le jour de la Toussaint, nous les montrait, vivant une immense liturgie autour de l’Agneau. Cela nous rappelle que les saints et les anges participent à nos liturgies terrestres et que celles-ci sont déjà une participation au Ciel. C’est important de se le rappeler lorsque nous les préparons et lorsque nous y participons. Elles sont aussi des moyens de sanctification pour nous permettre, avec la grâce de Dieu, d’être accueillis dans son Royaume.

En ce mois de Novembre, nous nous soucions de nos défunts, de leur salut et de notre salut. Serons-nous accueillis dans le Royaume ? Serons-nous parmi les brebis à la droite du Seigneur ou parmi les boucs, à sa gauche, qui sont chassés loin de lui ? Nous sommes peut-être inquiets, ed’autant plus que résonne en nous cette phrase de Jésus : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Comment est-ce possible ? Comme je vous le disais ci-dessus, avec la grâce de Dieu. Encore faut-il nous ouvrir à sa grâce ! Dans le passé, quand on manquait la messe dominicale, on se précipitait au confessionnal avant de se remettre à communier, signe qu’on avait conscience d’avoir commis un péché important. Aujourd’hui, la pratique de la messe a considérablement baissé et les files aux confessionnaux sont courtes ! De même, on condamne fermement, avec juste raison, les abus, les crimes sexuels… mais nous vivons dans une société érotisée où la pornographie et les excès de toutes sortes sont banalisés. Or, nous savons bien que la violence virtuelle comme la pornographie conduisent malheureusement au passage à l’acte ou, au moins, abîme les relations entre nous.  En fait, on a bien du mal à déclarer le bien, bien et le mal, mal. 

Au niveau de la foi, c’est un peu la même chose. On reste dans une doctrine un peu floue. On se garde d’approfondir le mystère de Dieu. On relativise le dogme. D’ailleurs, le mot fait peur, voire agace et fait fuir. Or, un dogme, c’est le sommet de notre foi. C’est l’expression, après des siècles de recherche, du mystère de Dieu. Mystère de la Sainte Trinité, mystère de l’Incarnation, de la Transubstantiation, nature divine et humaine du Christ…. sont les piliers de notre foi et irriguent notre vie.

La mission de l’Eglise demeure de transmettre la foi et de guider le peuple chrétien vers le Ciel. Elle a la charge de mettre en œuvre une pastorale pour transmettre la doctrine chrétienne en matière de foi et de mœurs afin de nous accompagner sur le chemin du Salut. Dans le relativisme ambiant, plus que jamais, elle a à annoncer clairement la foi chrétienne et la morale. Jésus a dit qu’il était le chemin, la vérité et la vie. Annoncer la vérité, c’est donc annoncer le Christ et guider nos frères sur le chemin de la Vie. C’est ce qu’ont fait les saints, parfois au péril de leur vie et ils intercèdent pour nous !

Père Xavier Snoëk