édito du 24 septembre 2024 : « Les rencontres méditérranéennes »

By | Neuvaine

25ème dimanche du temps ordinaire
Les rencontres méditerranéennes

Pour cette nouvelle édition, le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, a tenu à associer à ces Rencontres des jeunes, acteurs par excellence de l’avenir.

L’édition marseillaise est structurée autour de quatre grands défis pour l’espace méditerranéen : le défi environnemental, la question migratoire, les disparités économiques et enfin les tensions géopolitiques et religieuses. Elle doit être l’occasion d’un vrai travail concret en commun, pensé comme l’amorce d’un processus pouvant servir dans le cadre d’un éventuel synode sur la Méditerranée.

Marseille, « ville-laboratoire »

Les 70 jeunes de toutes origines « représentant la Méditerranée dans toute sa diversité » ont travaillé ensemble du lundi 18 au jeudi 21 septembre. De leur côté, les évêques (latins, grec-catholiques, chaldéens, coptes…) se sont réunis à partir du 21 septembre, avant une session commune avec les jeunes le lendemain. Ils ont ainsi croisé leurs analyses « en vue d’une synthèse qui a été présentée au pape François », comme l’expliquent les organisateurs de l’événement.

Ces rencontres ambitionnent, selon eux, de « valoriser les ressources dont [la région] dispose pour répondre [aux enjeux actuels] – lieux saints et grandes figures partagées, dialogue des croyants, patrimoine culturel commun… – et de dessiner de nouveaux chemins de paix et de réconciliation dans lesquels les Églises sont invitées à occuper une place particulière, au service du bien commun ».

Le choix de la Cité phocéenne pour cet événement ne doit rien au hasard. « Aujourd’hui, elle est pour beaucoup de personnes, venues d’Orient ou du Sud, la porte de l’Occident. Grande métropole cosmopolite, ville-laboratoire et ville-message (…), elle a une mission particulière pour la France et la Méditerranée », précise le diocèse, soulignant combien la ville, comme l’Église locale, entendent « servir l’unité du genre humain dans cette région si particulière » à travers l’organisation de cette semaine qui comprend également de nombreuses festivités.

Une riche programmation

Dès le samedi 16 septembre, ces Rencontres se sont ouvertes avec l’inauguration d’une exposition sur les sanctuaires mariaux en Méditerranée, suivie d’une procession aux flambeaux et d’une veillée mariale dans la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. Du 17 au 20 septembre, des concerts, expositions, conférences se sont tenus à Marseille. Jeudi 21 septembre, une vingtaine de lieux de Marseille et des alentours accueillent des petites délégations d’évêques et de jeunes de la Méditerranée, depuis les quartiers Nord jusqu’à La Ciotat.

Le vendredi 22 septembre, l’inauguration du village des Rencontres méditerranéennes s’est tenue à 18 heures sur l’esplanade de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure – dite « la Major ». « Le village est un grand forum de mouvements et d’associations engagés dans les réponses aux défis de la Méditerranée », précise le diocèse. Ce soir-là, douze veillées thématiques se sont tenues au Vieux-Port. En clôture, ce dimanche 24 septembre – date de la Journée mondiale du migrant et du réfugié –, au lendemain de la visite du pape, des animations sont proposées au village, avant un grand verre de l’amitié méditerranéenne.

Père Xavier SNOËK

Edito du 17 septembre 2023 : « Que va-t-il se passer à Marseille »

By | Neuvaine

Dimanche 17 septembre 2023
Que va t il se passer à Marseille ?

Le pape François se rendra à Marseille les 22 et 23 septembre pour clôturer, à l’invitation du Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de la cité phocéenne, la 3ème édition des Rencontres Méditerranéennes (après Bari et Florence). Occasion, pour lui, de redire combien la question migratoire est plus que jamais centrale comme enjeu de paix dans cette vaste région du monde.

La visite papale se terminera par une grand-messe célébrée au stade vélodrome. L’invitation a été lancée aux fidèles de l’y rejoindre.

Du 17 au 23 septembre, Marseille, ville cosmopolite, accueillera donc des évêques catholiques, des responsables d’autres Eglises chrétiennes, des jeunes de toutes confessions venus des pays riverains pour échanger sur les enjeux de la solidarité et de la paix dans cette partie du monde.

La Méditerranée, un grand cimetière…

C’est dire que les questions migratoires, chères au cœur du pape François depuis les premiers jours de son élection et sa visite sur l’île de Lampedusa, seront à nouveau au cœur de son propos et de ses gestes. Avec un hommage solennel rendu aux « migrants morts en Méditerranée ». Jean-Marc Aveline déclare à ce sujet dans La Croix : «  En venant à Marseille, le pape attirera le regard de la France et de l’Europe vers ce qui se passe actuellement en Méditerranée, notamment sur les drames humains qui s’y déroulent et sur la portée universelle de cette région du monde. L’Église de France, en venant prier avec le pape, sera invitée à tourner avec lui son regard vers cette mer, à laquelle elle doit tant, puisque l’Évangile lui est arrivé par là. »

Un programme varié

Tournoi de football interculturel et interreligieux, visite de lieux de culte, visites de lieu d’accueil de jeunes en difficulté (Rocher Oasis…) expositions (Cia Italia, Parentalités en exil-interculturalités, expo photos de familles, enluminures, l’Exodus, sanctuaires mariaux en Méditerranée, les saints de Provence), pique-niques géants, concerts,  tables rondes sur le dialogue interreligieux, les soignants auprès des personnes âgées, des ateliers sur l’eau, les vergers, le savon,  rencontre des lycéens, des étudiants , des jeunes professionnels, des prêtres, congrès Mission, procession aux flambeaux, messes, prière dans des abbayes, des communautés religieuses et des églises  et bien d’autres choses encore.

Prions afin que ces rencontres méditerranéennes portent du fruit autour de la Mare Nostrum mais aussi bien au delà.

Père Xavier SNOËK

Edito du 10 septembre 2023 – l’Evangile des talents

By | Neuvaine

Dimanche 10 septembre 2023
23ème dimanche du temps ordinaire
L’Évangile des talents

 Il y a quelques jours, en semaine, nous avons eu l’Evangile de la Parabole des talents. En cette rentrée, je vous invite tous à le méditer, à l’heure où nous avons tous à nous poser la question de ce que nous allons faire cette année.

D’abord, il nous faut faire l’inventaire de nos talents. Quelles qualités, quelles aptitudes avons-nous reçues et développées ? Sachons en rendre grâce ! N’envions pas celles que les autres ont reçues, mais surtout, ouvrons les yeux pour les voir. Nous en avons !

La transmission de la foi est une de nos missions principales. Nous avons tous à nous en soucier. Eveil à la foi, catéchisme, patronage, accompagnement de catéchumènes adultes,  nécessitent toujours de nouveaux chrétiens prêts  à compléter ce qui est la mission première des parents auprès de leurs enfants. A plusieurs reprises, de manière ponctuelle le samedi matin, nous accueillons les passants sous le porche pour recueillir leurs intentions de prière pour les malades ou les défunts, pour leur annoncer Noël ou Pâques. Notez les dates !

Certains de nos aînés ne peuvent plus se rendre à la messe et ont besoin de nous pour recevoir la communion. Certains ont besoin d’être visités, à domicile ou dans les deux maisons de retraite du quartier. Il y a de gros besoins, surtout dans la résidence Sara Weill Raynal où la plupart des résidents n’ont aucune famille.

Le service liturgique et en particulier le chant est aussi un lieu d’évangélisation. Il concourt à la beauté de nos célébrations et donc à la prière de tous. La chorale polyphonique reprend ce mercredi 13 septembre. Venez-y nombreux ! Les animateurs de chant seraient heureux de voir leur équipe s’étoffer. L’objectif : un motet polyphonique à l’offertoire ?

En raison du départ en province et de problèmes de santé de certains bénévoles, nous n’avons plus personne pour tenir l’accueil le mardi de 17h à 19h. Si deux personnes pouvaient se relayer ce serait vraiment utile.  L’accueil est la vitrine de la paroisse. C’est un lieu d’évangélisation car c’est souvent le premier contact avec la communauté paroissiale. Cela semble humble et discret mais c’est essentiel, c’est au cœur de la mission de l’Eglise.

Au seuil de cette année, je rends grâce pour les deux personnes qui ont déjà répondu à l’appel urgent pour tenir la sacristie le samedi soir. C’est l’avenir même de cette messe qui était en jeu. Des messes de semaine sont encore à pourvoir, d’autres volontaires peuvent donc répondre à l’appel !

Vous constatez qu’en ce moment les présentoirs de bougies ne sont pas régulièrement approvisionnés.  En effet, celle qui le faisait fidèlement est souffrante. C’est également un service à pourvoir !

Nous avons un narthex très fréquenté, des gens y viennent, parfois de loin, prier, y déposer une offrande, une bougie, une prière, une fleur. C’est important que ces dernières soient entretenues, surtout quand il fait chaud.  Là encore, il y a des besoins. L’équipe qui fait les bouquets pour le chœur a aussi besoin d’être renforcée.

Enfin, l’Entraide a toujours besoin de vous :

  • le samedi pour accueillir nos hôtes,
  • en semaine pour assurer la collecte auprès des commerçants,
  • occasionnellement, pour accompagner certaines personnes dans leurs démarches administratives de plus en plus complexes.

Rendons grâce pour tous les talents déjà mis au service de notre communauté paroissiale et invoquons l’Esprit saint afin que nous sachions discerner chacun ce que nous avons reçu et que nous répondions à l’appel du Seigneur !

Père Xavier SNOËK

Pour télécharger le questionnaire de rentrée, cliquez ici

Heureux les artisans de paix !

By | Neuvaine

Heureux les artisans de paix !

Tous, nous avons été profondément choqués par les émeutes dans notre quartier en juillet. Nous mettrons plusieurs semaines, voire peut être plusieurs mois, à nous en remettre. Nos aînés ont cru revivre les heures sombres de la Libération ou de la guerre d’Algérie, d’autres des émeutes dans leurs pays d’origine. Les plus jeunes sont traumatisés. Nous avons mesuré l’ampleur des dégâts ainsi que l’incapacité des forces de l’ordre et des pompiers à intervenir dans ces cas, tant ils étaient submergés par le nombre d’appels, tant comme m’a dit celui qui a répondu au téléphone au bout de 30mn « cela brûle partout ! » Pourquoi tant de violence ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi certains applaudissent quand d’autres suffoquent dans les étages ? Ceci est complexe et là n’est pas le lieu de répondre à cette question mais à chercher, plus que jamais, à être artisans de paix dans notre quartier. Tous nous sommes responsables et avons à apporter notre pierre. L’entraide est un lieu de rencontre qui, je pense, peut contribuer à reconstituer le « vivre ensemble » si malmené ici.

Mais, attention, la violence n’est pas que chez les autres. Je suis frappé, depuis quelques mois, de constater la dureté des relations entre nous, paroissiens de Notre-Dame de Lourdes. D’abord j’ai pris conscience que beaucoup n’avaient guère envie de se retrouver pour partager un déjeuner, une journée de pèlerinage ou de retraite, d’où la faible participation aux uns et aux autres. Mais j’ai été surpris d’apprendre des paroles ou messages échangés entre paroissiens dont la teneur n’est guère charitable. Les tords sont peut-être partagés, certes, mais comment peut-on en arriver là ?

Certaines personnes disent haut et fort qu’elles sont franches et disent ce qu’elles pensent mais parfois cela manque de la charité la plus élémentaire ! Quand on entend des commentaires partagés entre une personne et son voisin alors qu’ils sont à l’autre bout de l’église, il y a un problème, comme les remarques faites lors de la sortie de la messe, à fortiori un jour de fête.  Le célébrant, l’animateur de chant, le lecteur, tous ont fait de leur mieux et ils rentrent chez eux avec cela ! Autant dire que leur fête est gâchée. Nous sommes différents, nous provenons de continents différents, nous avons des sensibilités liturgiques ou politiques différentes. Entre chrétiens, il nous faut nous accueillir et quand nous allons dire quelque chose, fusse-t-elle vraie, il faut se demander avant si cela ne blessera pas ceux qui l’entendront. Attention ! La zizanie semble être particulièrement à l’œuvre devant l’église, rue Pelleport, à la sortie des messes ! Soyons vigilants ! Ne laissons pas dire ! Et si nous sommes mécontents, rentrons chez nous pour prendre un temps de réflexion. Le problème est peut-être en nous ?

En cette rentrée, il y a des besoins, à l’accueil, à la sacristie, aux fleurs, à l’animation des messes. Nous voulons recréer la chorale.  Il ne pourra y avoir des nouveaux volontaires que si les anciens acceptent de les accueillir tels qu’ils sont et que si ceux-ci semblent vivre leur service dans la joie et la bonne entente.

Soyons tous, moi le premier, artisan de paix dans notre paroisse et dans notre quartier !

Père Xavier SNOËK

BREVE HISTOIRE DE LA PAROISSE NOTRE DAME DE LOURDES

By | Neuvaine

BREVE HISTOIRE
DE LA PAROISSE NOTRE-DAME DE LOURDES

C’est au début du XXe siècle qu’un lieu de culte vit le jour dans notre quartier du Haut Ménilmontant. La statue de Notre Dame de Lourdes surplombait alors le quartier. Consacrée et érigée en paroisse le 2 mars 1910, l’église est dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Sous l’effet de l’accroissement de la population, une chapelle attenante à l’église est construite. Église et chapelle sont détruites plus tard pour des raisons de sécurité. En 1980, l’architecte Jean Vidal est chargé d’ériger une nouvelle église, au rez-de-chaussée de l’immeuble au coin des rues Saint Fargeau et Pelleport. Elle conserve son titre de Notre-Dame de Lourdes. L’église est entièrement dédiée à la Vierge et aux apparitions de 1858 : les vitraux du mur droit de la nef, très contemporains, rappellent les demandes formulées par Marie à Bernadette Soubirous (aller boire à la source, construire une chapelle, y venir en procession, etc.). Lors des neuvaines fréquentes à Notre-Dame de Lourdes, on peut répondre à l’appel de la vierge en vénérant un morceau du rocher de la grotte de Lourdes et en venant se laver et boire de l’eau de Lourdes. Derrière son apparence très sobre, l’église recèle un magnifique bas-relief de Notre-Dame de Lourdes dû à G. Candelier (1988). L’artiste a sculpté une Vierge pleine de ferveur et d’émotion qui, à elle seule, mérite d’entrer dans l’église, ce que les gens du quartier, catholiques ou non, ne cessent de faire pour confier à Marie toutes leurs intentions.

DATES A RETENIR

By | Neuvaine

MESSE DE RENTREE

Dimanche 24 septembre :

10h30 : Messe des familles – Bénédiction des cartables
Eveil à la foi
11h30 : Verre de l’amitié


Messe pour la Conférence Saint Vincent de Paul

Mercredi 27 septembre à 19h00


Répétition de la chorale

Mercredi 27 septembre à 19h30 dans l’église


Fête de Saint Michel, Saint Gabriel, Saint Raphaël, archanges
Vendredi 29 septembre

A Notre-Dame de Lourdes
18h15 : chapelet de Saint Michel
19h00 : Messe solennelle
A l’église Saint Michel des Batignolles

(Paris 17ème – métro Fourche)

19h00 : Messe présidée par Mgr Emmanuel TOIS
20h30 : Départ en procession
21h00 : Arrivée à la basilique du Sacré Coeur
22h00 : Messe


 Réunion du chapitre Saint Joseph

Vendredi 29 septembre
Pour les pères de famille
20h00 dans les salles paroissiales


Réunion des parents qui demandent le baptême pour leurs enfants

Samedi 30 septembre à 10h00 dans les salles paroissiales
(113 rue pelleport)


1ère conférences : « Les papes et la France » par le Père Michel Viot

Samedi 30 septembre à 17h30 dans l’église

A l’occasion de la venue du pape François à Marseille, l’agence Zénit a demandé au Père Viot une chronique hebdomadaire sur les relations entre les papes et la France. C’est une longue histoire entre les successeurs de Saint Pierre et la fille aînée de l’Eglise, depuis Pépin le Bref jusqu’à Charles de Gaulle, que le Père Viot a retracée. Cela aboutit à un livre qui sort ces jours-ci et dont il va nous donner, au fil des conférences, l’essentiel.

Dans cette première conférence, après avoir rappelé comment Clovis a choisi le catholicisme face à l’arianisme ambiant, il nous montrera Pépin le Bref, sacré par le pape Etienne II, origine de la France, fille aînée de l’Eglise.

C’est une « longue saga » qui va se déployer devant nous ! Elle est née au VIIIème siècle !


Chapelet pour les militaires, les forces de l’ordre, les pompiers, etc.

Mercredi 4 octobre à 19h30


2ème conférence : « Les papes et la France » par le Père Michel Viot
Samedi 7 octobre à 17h30 dans l’église

Le contraste entre l’entente entre les papes et les rois de France et la guerre avec les empereurs du Saint Empire Romain Germanique.


Réunion de la Conférence Saint Vincent de Paul

Samedi 14 octobre à 10h30 dans les salles paroissiales


3ème conférence : « Les papes et la France » par le Père Michel Viot
Samedi 14 octobre à 17h30 dans l’église

Le conflit entre le pape Boniface VII et Philipe le Bel (les rois maudits). Les papes à Avignon, le grand schisme, le concordat de Bologne


Dimanche 15 octobre

10h30 :  Messe de retour de Lourdes
Témoignage des pèlerins collégiens
Messe des familles
Eveil à la Foi
Verre de l’amitié avec les collégiens


Conférences « Les papes et la France »

Six conférences par le Père Michel Viot
A 17h30 dans l’église

Samedi 11 novembre
Samedi 18 novembre


 

Editorial fip 27/8/2024

By | Neuvaine

Editorial de la Feuille d’Information Paroissiale
du dimanche 27 août 2023
Témoignage d’un pèlerin au retour des JMJ de Lisbonne

 Je m’appelle Florian, j’ai 31 ans et je reviens de deux semaines de pèlerinage en Espagne et au Portugal dans le cadre des JMJ. Je suis parti avec le groupe de jeunes pros de ma paroisse parisienne de Notre Dame de Clignancourt ainsi qu’avec celui de la paroisse Saint Ambroise. Notre groupe était constitué de 92 personnes : étudiants, jeunes pros ainsi que de deux prêtres, deux consacrées et deux séminaristes. Le fil rouge de notre itinéraire, la vie de Vierge Marie, à la fois modèle et figure maternelle pour chacun de nous, nous a amené au thème même des JMJ à savoir le départ de Marie pour aller visiter sa cousine Elisabeth après l’annonce de l’ange : « Marie se leva et partit en hâte » (Lc 1.39).

Notre première semaine en Espagne nous a permis de nous préparer intérieurement aux JMJ et de véritablement constituer une communauté en entrant dans le rythme du pèlerinage : liturgie des heures, messe quotidienne, temps d’équipe et d’étude, enseignements des prêtres mais aussi visites d’églises et de sanctuaires, marches et temps de détente. Nous avons ainsi découvert San Sebastian, Salamanque, Loyola et Avila.

Outre cette communauté fraîchement constituée, une véritable fraternité s’est développée au sein des différentes équipes qui avaient été constituées au préalable par les prêtres. Nous avons appris à nous connaitre, à apprendre des uns des autres et à s’entraider avec bienveillance tant dans les épreuves que dans les échanges lors des études de textes ou lorsque nous parlions de notre foi.

Nous sommes tous arrivés avec notre vie, nos combats, nos inquiétudes, nos joies, nos peines, et un déplacement extérieur devient un véritable déplacement intérieur. Et lors des difficultés (notamment la fatigue due aux nuits courtes, aux randonnées, à la chaleur, au « vivre ensemble » qui n’était pas toujours facile) notre « frat » était notre refuge, notre secours. C’est peut-être ce que j’ai préféré de tout le pèlerinage.

Arrivés au Portugal, nous avons passé deux jours à Vila Viçosa avec tout le diocèse de Paris. Ce fut un grand moment de communion car nous avons vraiment « fait Eglise » tous ensemble autour de notre archevêque. Entre enseignements, ateliers thématiques dispensés par de nombreux prêtres parisiens, temps fraternel, journée de désert, nous étions enfin prêts pour les JMJ.

Enfin, nous arrivions à Lisbonne pour cinq jours très riches en émotions. La ville était en effervescence, animée de la joie et de l’enthousiasme d’un million et demi de jeunes. Les temps d’équipe et messes continuaient, mais nous avions l’après-midi pour profiter de la capitale, participer aux animations, aux conférences, aux concerts et rencontrer tant de jeunes de différentes nationalités, tellement heureux d’apprendre les uns des autres.

Et puis le Pape est enfin arrivé ! Nous l’avons écouté à la cérémonie d’accueil le jeudi, le chemin de croix le vendredi et surtout, au sommet des JMJ : la veillée gigantesque en périphérie de Lisbonne où nous avons pu tous prier ensemble et vivre une adoration eucharistique inoubliable : lorsque le Saint Sacrement a été placé, le silence assourdissant m’a frappé. Nous étions un million et demi en adoration, certains à genoux, d’autres debout, d’autres assis. Il n’y avait pas un bruit. Certains souriaient, d’autres pleuraient, d’autres semblaient très concentrés. Ce qui est sûr, c’est que nous étions tous là pour le Seigneur, et qu’il était là pour nous. Je me sentais envahi de cette paix, cette paix qui se répandait depuis l’autel jusque dans mon cœur et qui semblait tous nous traverser.

Au bout d’un certain temps, c’était l’heure de dormir à la belle étoile dans un confort relatif, mais entouré de milliers de frères et sœurs en Christ dans la même situation que nous. Et enfin, c’était dimanche ! Le Pape François est passé dans chaque allée du gigantesque parc Tejo afin de nous saluer, de se faire proche de nous avant de célébrer la plus grande messe que j’ai jamais vue.

Le message du pape François, à travers son homélie mais aussi ses discours à la veillée, au chemin de croix ou à son arrivée, était clair : n’ayez pas peur, nous sommes tous ensembles, dans nos différences comme dans ce qui nous uni : l’amour de Dieu.

Je rends grâce au Seigneur pour m’avoir permis de vivre ces deux semaines, je n’oublierai jamais ces JMJ.

Florian Frangel
Délégué Ordre de Malte 18-19-20