édito du 22 juin : La mission à Notre-Dame de Lourdes

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La mission à Notre Dame de Lourdes

 Les conseils pastoraux et économiques de la paroisse se sont réunis toute la journée du samedi 7 juin. Les membres ont d’abord réfléchi à la mission de la paroisse en étudiant le message du pape Léon XIV aux évêques de France.

Il y a d’abord eu le constat que la paroisse fut très missionnaire en particulier avec les « missions porche » et les célébrations des neuvaines qui attiraient plus largement qu’aujourd’hui. Le modèle des misions porche s’est essoufflé. Il faut donc retrouver d’autres manières d’annoncer le Christ, en particulier d’annoncer son amour, pour tous comme nous y invite le saint Père. A l’occasion de la Toussaint, en proposant aux passants sous le porche de l’église de prier pour leurs défunts à la messe du 2 novembre, nous répondons à cet appel. Ce sera le 25 octobre de 10h à 12h.
Contacts : Stéphanie de Chabot et Emmanuel Viard.

Afin de montrer notre sollicitude pour les malades et les porter plus spécialement dans la prière, la messe du dernier vendredi du mois sera célébrée à leur intention.

De même, en nous investissant plus nombreux à l’Entraide, nous montrerons aux personnes du quartier que c’est au nom du Christ que nous faisons cela.

Face à la haine, à la violence, tout spécialement dans notre quartier, nous voulons être artisans de paix et de communion. C’est pourquoi, le 20 juin 2026, nous organiserons une petite fête dans la cour de la maison paroissiale, concert de louange et barbecue seront au rendez-vous. N’hésitez pas à vous proposer pour l’organisation. Le chœur Canta Oraque a donné son accord pour sa participation. Réservez d’ores et déjà votre soirée !

Bien sûr, l’annonce de la Bonne Nouvelle aux enfants et la préparation aux sacrements reste une priorité. Toutefois, notre équipe peine à recruter de nouveaux membres, tant pour le catéchisme du mercredi matin que pour le patronage (le mercredi après-midi ou lors des semaines d’atelier). Nous avons un besoin urgent de nouveaux catéchistes (au moins 2) afin de nous permettre d’offrir une initiation à la foi de qualité aux enfants, qui sont de plus en plus nombreux. Réjouissons-nous-en, ils sont l’avenir de notre Eglise ! Aussi, au cas où nous ne trouvions pas de nouveaux catéchistes, nous serions obligés de refuser des enfants ou de fermer la classe de CP, ce qui irait à l’encontre de notre devoir d’accueil ! Rappelons-nous également que le patronage est un lieu d’évangélisation. Là encore, nous avons besoin d’aide, pour renforcer notre équipe, ne serait-ce qu’une heure au moment du goûter ou du déjeuner pendant les vacances.

Enfin, les photos des membres des deux conseils seront affichées dans le narthex. Cela vous permettra de mieux identifier ces personnes qui pourront ainsi relayer les demandes des uns et des autres.

Toutefois, nous sommes tous appelés à être attentifs à ceux qui viennent pour la première fois dans notre église, non seulement à l’accueil mais également dans le narthex ou à la messe. Le 21 septembre, la messe de rentrée suivie d’un apéritif sera ainsi une bonne occasion de faire mieux connaissance.

Aurélie Sillet a accepté de coordonner les journées d’amitié qui auraient lieu sur un format réduit. C’est un peu la dernière chance de maintenir cette évènement, lieu de retrouvailles. Mais, pour ce faire,  il faut absolument que les jeunes générations s’y investissent.

Pour l’Immaculée Conception, plutôt qu’une neuvaine, nous ferons un octave du 8 au 16 Décembre, qui se terminera par une messe votive à Notre-Dame de Lourdes. Chaque jour, la messe aura pour thème un lieu d’apparition mariale.

Pour la neuvaine de Notre-Dame de Lourdes, nous réinviterons certains prêtres qui sont déjà venus et garderons les mêmes intentions de prière (la paix, l’Eglise, les vocations, les malades, les chrétiens d’Orient, les familles…).

Père Xavier SNOËK

Edito du 15 juin : du message du pape Léon XIV aux évêques de France

By | Neuvaine

Du message du pape Léon XIV aux évêques de France.

 C’est, à ma connaissance, la première fois qu’un pape s’adresse spécifiquement aux évêques de notre pays depuis très longtemps (plus d’un siècle au moins). Cela montre l’attention du saint Père à notre égard et cela nous engage à prêter une attention toute particulière à ce message où, en préambule, le pape précise que, à travers les évêques, c’est à nous tous qu’il s’adresse.

Il profite aussi de témoigner de sa sollicitude pour les prêtres de France « lourdement éprouvés » qu’il « remercie du fond du cœur pour leur engagement courageux et persévérant » et à qui il « exprime sa paternelle affection ». Peut-être allons-nous voir réapparaître, comme sous le pontificat de Saint Jean Paul II, des lettres aux prêtres chaque Jeudi Saint ou même comme sous Benoit XVI, une année sacerdotale qui fut l’occasion de grands rassemblements de prêtres comme nous en avons vécu un, jeudi dernier, pour tous les prêtres d’Ile de France ?

Pour moi, ce qui est central dans le message et qui doit nous inviter à la réflexion, ici à Notre Dame de Lourdes, c’est la phrase suivante de Léon XIV : « Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangélisation et de mission pour votre pays : faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie »

D’abord, il nous faut avoir un programme d’évangélisation et de mission. Nous ne sommes pas des administrateurs de paroisse. Nous n’avons pas à gérer un établissement religieux. Nous sommes en mission. Nous avons à transmettre la Bonne Nouvelle du Christ. Les statistiques des baptêmes et des confirmations d’adultes sont là pour nous faire prendre conscience que, loin d’être indifférents, nos contemporains sont dans l’attente de rencontrer le Christ. A nous de le leur montrer. Il va sans dire que ce n’est ni uniquement l’affaire des prêtres, ni celle de « paroissiens spécialisés ». Vous êtes tous concernés. Aucune limite d’âge ou d’état de vie ! Aucune vie professionnelle ou familiale ne peut vous dispenser d’annoncer le Christ, de transmettre ce que vous avez reçu.

Le pape précise même de quelle façon nous avons à annoncer le Seigneur : faire découvrir l’amour de Jésus pour chacun. Il nous faut réfléchir à comment procéder puis s’y appliquer.

Par exemple, à Notre Dame de Lourdes, nous avons l’Entraide. Elle est le lieu où s’exprime notre charité à l’égard des plus pauvres.  Mais, pour qu’ils en prennent conscience, pour que les bénévoles qui nous rejoignent le comprennent, encore faut-il que des paroissiens s’y investissent massivement.  Je salue au passage ceux qui se sont proposés pour conduire le véhicule et faire les livraisons, ceux qui font les barquettes le vendredi et ceux pas assez nombreux qui sont bénévoles à la distribution.

Nous avons une importante maison de retraite rue Pelleport où nous sommes désirés et attendus. De même, des personnes vivant seules attendent nos visites à leur domicile. A l’hôpital Tenon, l’aumônerie est en manque de visiteurs. Or, un hôpital est un lieu de souffrance et de conversion. C’est là que se posent les grandes questions, c’est là également qu’il faut des personnes pour y répondre !

Bien sûr, il y a la transmission de la foi : le catéchisme, l’aumônerie sont des lieux essentiels, prioritaires et ne sont pas réservés aux femmes !

L’accueil est un lieu d’évangélisation, un lieu de transmission de la tendresse de Jésus. Comment le faisons-nous ? Comment accueillons-nous les demandes de messe, de mariage et de baptême, les questions diverses, parfois surprenantes, mais peuvent cacher d grandes détresses, une soif d’être aimé ?

Comment transmettons-nous la tendresse de Jésus aux autres et en particulier lors des messes, lorsque nous voyons arriver des inconnus ?

Comment transmettons-nous la tendresse de Dieu dans nos immeubles, dans nos familles, dans les magasins que nous fréquentons ?

Comment répondons-nous à l’appel du pape en ce début de pontificat, où il a bien compris que notre pays était en attente mais que nous, chrétiens, n’étions pas forcément dans l’attitude adéquate ?

J’invite chacun à prendre du temps pour réfléchir et trouver ainsi comment répondre personnellement à cet appel.

En vous remerciant et en invoquant l’Esprit saint sur chacun d’entre vous,

Père Xavier SNOËK

Edito de la Pentecôte : Lourdes

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Lourdes

Le 31 mai, fête de la Visitation, le pape a conclu le mois de mai, mois de la Vierge Marie, par une procession à la grotte de Lourdes des jardins du Vatican. Ceci nous montre la portée universelle du message de Lourdes.

En effet, à Lourdes, la Vierge Marie nous conduit au cœur de notre foi, en nous faisant vivre le mystère pascal. Ce lieu, un des plus grands centres de pèlerinage du monde, est surtout un lieu de grâce. Et nous avons la joie cette année de rendre grâce pour deux nouveaux miracles reconnus par l’Eglise. Celui de John Taylor en 1923 (au cours de la procession eucharistique) et celui d’Antonietta Raco (aux piscines).

Mais, si Lourdes est un grand centre de pèlerinage, nous le devons au témoignage humble et méticuleusement précis de Bernadette. La petite voyante de Lourdes, en effet, avec courage, force et même parfois humour, rend compte fidèlement devant les autorités civiles et religieuses de l’époque de ce que Marie lui dit et lui fait vivre.

Celle-ci, après les faits de Lourdes, sera formée par les religieuses de l’hospice de Lourdes et finira par entrer dans cette congrégation. Pour cela, elle quittera Lourdes et rejoindra la Maison Mère de la congrégation, à Nevers. Avec l’aide de la Vierge Marie, elle va s’acclimater à cette nouvelle vie. Ce ne sera pas facile. Les sœurs ont du mal à se situer par rapport à elle et la font souffrir. La maladie, qui n’a jamais quitté Bernadette, se développe et l’emporte à 33 ans, sans lui avoir laissé le temps d’être davantage qu’une éphémère infirmière de la Maison.

Néanmoins, l’Eglise va reconnaître combien, comme enfant, adolescente puis jeune adulte et enfin consacrée, elle est fidèle à son baptême de manière exceptionnelle. Sa vie courte est étonnamment bien remplie. C’est pourquoi, un premier miracle ayant eu lieu par son intercession, Bernadette est proclamée bienheureuse le 14 juin 1925, première étape vers la canonisation qui sera proclamée le 8 décembre 1933.

Cet anniversaire est l’occasion pour nous de redécouvrir cette belle figure de Bernadette, cette petite amie de la Vierge Marie, si accessible dans ses difficultés à vivre au quotidien sa vie d’enfant pauvre puis de jeune en recherche de sa vocation et enfin sa vie religieuse.

C’est ainsi qu’elle peut être un modèle dans notre vie. Malade toute sa vie, elle peut aussi, pour nos frères et sœurs malades, leur montrer un chemin tout simple de vie avec le Seigneur.

Bien sûr, à Lourdes, sainte Bernadette s’efface devant Marie. Mais, à l’occasion de cet anniversaire, mettons la en pleine lumière, détournons vers elle le projecteur afin de la comprendre, de l’aimer et surtout de la suivre sur le chemin du Ciel.

Père Xavier SNOËK

 

 

Le samedi14 juin à Notre-Dame de Lourdes de Paris : vénération des reliques, chapelet avec sainte Bernadette et messe votive solennelle.

Edito de l’Ascension 2025

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Homélie du Pape Léon XIV
Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs


Le passage biblique que nous avons entendu est le début d’une très belle lettre adressée par saint Paul aux chrétiens de Rome, dont le message s’articule autour de trois grands thèmes : la grâce, la foi et la justice. Alors que nous confions à l’intercession de l’Apôtre des nations le début de ce nouveau pontificat, réfléchissons ensemble à son message.

Saint Paul dit tout d’abord qu’il a reçu de Dieu la grâce de l’appel (cf. Rm 1, 5). Il reconnaît, en effet, que sa rencontre avec le Christ et son ministère sont liés à l’amour par lequel Dieu l’a précédé, l’appelant à une nouvelle existence alors qu’il était encore loin de l’Évangile et qu’il persécutait l’Église. Saint Augustin, lui aussi converti, parle de la même expérience en disant : « Que pouvons-nous choisir, si nous n’avons pas d’abord été choisis ? En effet, si nous n’avons pas d’abord été aimés, nous ne pouvons même pas aimer » (Discours 34, 2). À la racine de toute vocation, il y a Dieu : sa miséricorde, sa bonté généreuse comme celle d’une mère (cf. Is 66, 12-14) qui, naturellement, nourrit son enfant à travers son propre corps lorsqu’il est encore incapable de se nourrir seul (cf. S. Augustin, Commentaire du Ps 130, 9).

Paul, cependant, dans le même passage, parle aussi d’« obéissance de la foi » (Rm 1, 5), et là aussi, il partage ce qu’il a vécu. En effet, le Seigneur, en lui apparaissant sur le chemin de Damas (cf. Ac 9, 1-30), ne l’a pas privé de sa liberté, mais lui a laissé la possibilité d’un choix, d’une obéissance fruit d’efforts, de luttes intérieures et extérieures, qu’il a accepté d’affronter. Le salut ne vient pas par enchantement, mais par un mystère de grâce et de foi, d’amour prévenant de Dieu et d’adhésion confiante et libre de la part de l’homme (cf. 2 Tm 1, 12).

Alors que nous rendons grâce au Seigneur pour l’appel qui a transformé la vie de Saul, nous lui demandons de nous rendre capables de répondre de la même manière à ses invitations, en devenant témoins de l’amour « répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Nous lui demandons de savoir cultiver et diffuser sa charité, en nous rendant proches les uns des autres (cf. François, Homélie des secondes Vêpres de la solennité de la Conversion de saint Paul, 25 janvier 2024), dans la même course à l’amour qui, depuis sa rencontre avec le Christ, a poussé l’ancien persécuteur à se faire « tout à tous » (cf. 1 Co 9, 19-23) jusqu’au martyre. Ainsi, pour nous comme pour lui, dans la faiblesse de la chair se révélera la puissance de la foi en Dieu qui justifie (cf. Rm 5, 1-5).

Depuis des siècles, cette basilique est confiée aux soins d’une communauté bénédictine. Comment ne pas rappeler, alors, en parlant de l’amour comme source et moteur de l’annonce de l’Évangile, les appels insistants de saint Benoît, dans sa Règle, à la charité fraternelle dans le monastère et à l’hospitalité envers tous (Règle, chap. LIII ; LXIII) ?

Mais je voudrais conclure en rappelant les paroles que, plus de mille ans après, un autre Benoît, le pape Benoît XVI, adressait aux jeunes : « Chers amis, disait-il, Dieu nous aime. C’est la grande vérité de notre vie et celle qui donne tout son sens au reste […]. À l’origine de notre existence, il y a un projet d’amour de Dieu », et la foi nous conduit à « ouvrir notre cœur à ce mystère d’amour et à vivre comme des personnes qui se reconnaissent aimées de Dieu » (Homélie lors de la veillée de prière avec les jeunes, Madrid, 20 août 2011).

C’est là que réside la racine, simple et unique, de toute mission, y compris la mienne, en tant que successeur de Pierre et héritier du zèle apostolique de Paul. Que le Seigneur me donne la grâce de répondre fidèlement à son appel.

Ecole de la Parole – Séance du 17 juin

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Ecole de la parole – Séance du 17 juin
Evangile du dimanche 22 juin

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

« Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés » (Lc 9, 11b-17)

En ce temps-là,
Jésus parlait aux foules du règne de Dieu,
et guérissait ceux qui en avaient besoin.
Le jour commençait à baisser.
Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent :
« Renvoie cette foule :
qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs
afin d’y loger et de trouver des vivres ;
ici nous sommes dans un endroit désert. »
Mais il leur dit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répondirent :
« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons.
À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture
pour tout ce peuple. »
Il y avait environ cinq mille hommes.
Jésus dit à ses disciples :
« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
Ils exécutèrent cette demande
et firent asseoir tout le monde.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction sur eux,
les rompit
et les donna à ses disciples
pour qu’ils les distribuent à la foule.
Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;
puis on ramassa les morceaux qui leur restaient :
cela faisait douze paniers.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Ecole de la Parole du 3 juin 2024

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Ecole de la Parole
Séance du 3 juin

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

« L’Esprit Saint vous enseignera tout » (Jn 14, 15-16.23b-26)

 En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Edito du 25 mai :

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Amour et Unité
(extrait de l’homélie de Sa Sainteté Léon XIV)

 Amour et Unité : ce sont les deux dimensions de la mission confiée à Pierre par Jésus.

C’est ce que nous raconte le passage de l’Évangile qui nous conduit au lac de Tibériade, là même où Jésus avait commencé la mission reçue du Père : “pêcher” l’humanité pour la sauver des eaux du mal et de la mort. En passant sur la rive de ce lac, il avait appelé Pierre et les autres premiers disciples à être comme Lui « pêcheurs d’hommes ». Désormais, après la résurrection, c’est à eux de poursuivre cette mission, de jeter le filet encore et encore pour plonger dans les eaux du monde l’espérance de l’Évangile, de naviguer sur la mer de la vie pour que tous puissent se retrouver dans l’étreinte de Dieu.

Comment Pierre peut-il s’acquitter de cette tâche ? L’Évangile nous dit que cela n’est possible que parce qu’il a expérimenté dans sa propre vie l’amour infini et inconditionnel de Dieu, y compris à l’heure de l’échec et du reniement. C’est pourquoi, lorsque Jésus s’adresse à Pierre, l’Évangile utilise le verbe grec agapao, qui se réfère à l’amour que Dieu a pour nous, à son offrande sans réserve et sans calcul, différent de celui utilisé pour la réponse de Pierre, qui décrit plutôt l’amour de l’amitié, que nous avons entre nous.

Lorsque Jésus demande à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 16), il fait donc référence à l’amour du Père. C’est comme si Jésus lui disait : ce n’est que si tu as connu et expérimenté cet amour de Dieu, qui ne manque jamais, que tu pourras paître mes agneaux ; ce n’est que dans l’amour de Dieu le Père que tu pourras aimer tes frères « encore plus », c’est-à-dire en offrant ta vie pour tes frères.

À Pierre est donc confiée la tâche « d’aimer davantage » et de donner sa vie pour le troupeau. Le ministère de Pierre est précisément marqué par cet amour oblatif, car l’Église de Rome préside à la charité et sa véritable autorité est la charité du Christ. Il ne s’agit jamais d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir, mais il s’agit toujours et uniquement d’aimer comme Jésus l’a fait.

Lui – affirme l’apôtre Pierre lui-même – « est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle » (Ac 4, 11). Et si la pierre est le Christ, Pierre doit paître le troupeau sans jamais céder à la tentation d’être un meneur solitaire ou un chef placé au-dessus des autres, se faisant maître des personnes qui lui sont confiées (cf. 1 P 5, 3). Au contraire, il lui est demandé de servir la foi de ses frères, en marchant avec eux :  en effet, nous sommes tous constitués « pierres vivantes » (1 P 2, 5), appelés par notre baptême à construire l’édifice de Dieu dans la communion fraternelle, dans l’harmonie de l’Esprit, dans la coexistence des diversités. Comme l’affirme saint Augustin : « L’Église est constituée de tous ceux qui sont en accord avec leurs frères et qui aiment leur prochain » (Discours 359, 9).

Cela frères et sœurs, je voudrais que ce soit notre premier grand désir : une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié.

À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres. Et nous voulons être, au cœur de cette pâte, un petit levain d’unité, de communion, de fraternité. Nous voulons dire au monde, avec humilité et joie : regardez le Christ ! Approchez-vous de Lui ! Accueillez sa Parole qui illumine et console ! Écoutez sa proposition d’amour pour devenir son unique famille : dans l’unique Christ, nous sommes un. Et c’est la route à parcourir ensemble, entre nous, mais aussi avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix !

Tel est l’esprit missionnaire qui doit nous animer, sans nous enfermer dans notre petit groupe ni nous sentir supérieurs au monde ; nous sommes appelés à offrir à tous l’amour de Dieu, afin que se réalise cette unité qui n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple.

 

Edito du 18 mai

By | Neuvaine

In Illo uno unum
Dans l’Un, un seul

Dès son élection ; le pape Léon XIV a appelé à la paix, non seulement à la paix entre les nations – qu’il a explicitement nommées lors du Regina Caeli de dimanche dernier – mais également à la paix en nous.  Face aux journalistes, il a appelé à une communication qui ne soit pas agressive. « la paix commence en chacun d’entre nous, dans la manière dont nous regardons les autres, dont nous écoutons les autres, dont nous parlons des autres ». En ce domaine, les médias donnent le ton, cet appel les concerne donc en premier lieu. Mais il concerne aussi chacun d’entre nous, dans nos relations au sein de nos familles, dans nos immeubles, dans nos paroisses. Cet appel vibrant et répété les 8 et 10 mai résonne avec sa devise et, visiblement, est prioritaire dans sa pensée.

Le saint Père, nouvellement élu, lors de son discours aux cardinaux le 10 mai a donné les axes de son pontificat : primauté de l’annonce du Christ, appel à la conversion missionnaire, renforcement de la collégialité (c’est pour les cardinaux) et de la synodalité (responsabilisation de chacun, c’est pour nous aussi), attention au sensus fidei notamment à la piété populaire, priorité aux plus fragiles. Tout ceci nous concerne à Notre Dame de Lourdes, il va nous falloir y réfléchir dans les prochaines semaines.

Dans son homélie du 9 mai, le pape soulignait une double urgence :  reconnaître Jésus comme le Christ sauveur et réveiller l’Eglise de son endormissement spirituel. L’ouverture du nouveau pontificat doit être pour nous, à Notre Dame de Lourdes, l’occasion d’un réveil de notre engagement missionnaire.  Comment, face aux demandes de baptême et de confirmation d’adultes à Paris et dans notre paroisse, comment face au nombre grandissant d’enfants et de jeunes à catéchiser, répondons-nous à notre mission de baptisé ? Comment répondons-nous à l’appel du pape à nous réveiller ?

Enfin, le nouveau pape, disciple de Saint Augustin, nous appelle à l’intériorité. Il s’agit bien de faire l’expérience de la présence du Christ en nous, plus intime à nous que nous même. Pour cela il nous faut comme l’a dit le pape, disparaître pour que le Christ demeure. C’est à dire ne pas nous annoncer nous-même mais entrer vraiment dans une relation intime avec le Christ afin que, unis à lui et unis aux autres, condition indispensable pour que notre mission soit féconde, nous transmettions le Christ sauveur, que nous avons reçu et dont nous avons fait l’expérience de la présence.

Un beau programme pour chacun d’entre nous au cœur de notre paroisse, appelée à retrouver sa vocation missionnaire au cœur de notre quartier.

Père Xavier SNOËK

Ecole de la Parole – Séance du 27 mai (Evangile du dimanche 1er juin)

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

« Qu’ils deviennent parfaitement un » (Jn 17, 20-26)

 

En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi.
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un,
afin que le monde sache que tu m’as envoyé,
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père,
ceux que tu m’as donnés,
je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi,
et qu’ils contemplent ma gloire,
celle que tu m’as donnée
parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu,
mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu
que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom,
et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Ecole de la Parole – séance du 13 mai

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

« Je vous donne un commandement nouveau :
c’est de vous aimer les uns les autres »
(Jn 13, 31-33a.34-35)

 

Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples,
quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu aussi le glorifiera ;
et il le glorifiera bientôt.

Petits enfants,
c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous.
Je vous donne un commandement nouveau :
c’est de vous aimer les uns les autres.
Comme je vous ai aimés,
vous aussi aimez-vous les uns les autres.
À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples :
si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

Acclamons la Parole de Dieu.

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