In Illo uno unum
Dans l’Un, un seul
Dès son élection ; le pape Léon XIV a appelé à la paix, non seulement à la paix entre les nations – qu’il a explicitement nommées lors du Regina Caeli de dimanche dernier – mais également à la paix en nous. Face aux journalistes, il a appelé à une communication qui ne soit pas agressive. « la paix commence en chacun d’entre nous, dans la manière dont nous regardons les autres, dont nous écoutons les autres, dont nous parlons des autres ». En ce domaine, les médias donnent le ton, cet appel les concerne donc en premier lieu. Mais il concerne aussi chacun d’entre nous, dans nos relations au sein de nos familles, dans nos immeubles, dans nos paroisses. Cet appel vibrant et répété les 8 et 10 mai résonne avec sa devise et, visiblement, est prioritaire dans sa pensée.
Le saint Père, nouvellement élu, lors de son discours aux cardinaux le 10 mai a donné les axes de son pontificat : primauté de l’annonce du Christ, appel à la conversion missionnaire, renforcement de la collégialité (c’est pour les cardinaux) et de la synodalité (responsabilisation de chacun, c’est pour nous aussi), attention au sensus fidei notamment à la piété populaire, priorité aux plus fragiles. Tout ceci nous concerne à Notre Dame de Lourdes, il va nous falloir y réfléchir dans les prochaines semaines.
Dans son homélie du 9 mai, le pape soulignait une double urgence : reconnaître Jésus comme le Christ sauveur et réveiller l’Eglise de son endormissement spirituel. L’ouverture du nouveau pontificat doit être pour nous, à Notre Dame de Lourdes, l’occasion d’un réveil de notre engagement missionnaire. Comment, face aux demandes de baptême et de confirmation d’adultes à Paris et dans notre paroisse, comment face au nombre grandissant d’enfants et de jeunes à catéchiser, répondons-nous à notre mission de baptisé ? Comment répondons-nous à l’appel du pape à nous réveiller ?
Enfin, le nouveau pape, disciple de Saint Augustin, nous appelle à l’intériorité. Il s’agit bien de faire l’expérience de la présence du Christ en nous, plus intime à nous que nous même. Pour cela il nous faut comme l’a dit le pape, disparaître pour que le Christ demeure. C’est à dire ne pas nous annoncer nous-même mais entrer vraiment dans une relation intime avec le Christ afin que, unis à lui et unis aux autres, condition indispensable pour que notre mission soit féconde, nous transmettions le Christ sauveur, que nous avons reçu et dont nous avons fait l’expérience de la présence.
Un beau programme pour chacun d’entre nous au cœur de notre paroisse, appelée à retrouver sa vocation missionnaire au cœur de notre quartier.
Père Xavier SNOËK